Eloge de la folie extraordinaire
Publié le 23 Novembre 2007
Pas plus tard qu'hier, je mettais en ligne un billet édifiant sur "le syndrome dépressif automnal" aidée en ce sens par les travaux de l'inestimable Koulou notre pourvoyeur d'avatars en tout genre. Je dois le reconnaître, je venais de passer une de ces journées étranges qui vous laissent la curieuse impression de ne pas avoir existé. J'étais donc d'humeur chagrine et une vague paresse intellectuelle me laissait sans voix devant mon clavier, l'inspiration en berne et l'estomac un brin retourné par tout le chocolat que je venais d'avaler. J'allai me coucher au plus vite, éteignis tous les feux et ne tardai pas à sombrer dans le sommeil du juste.
Réveillée dès potron-minet par les services de la voierie, j'eus le temps de consulter vos commentaires avant de prendre le chemin de l'école. L'un d'entre eux me laissa perplexe "Toute ressemblance avec des personnages existants serait bien entendu pure coïncidence…". Forcément, cela tombe sous le sens, me dis-je silencieusement en mon for intérieur (on ne soliloque pas à haute voix dans les rues à 7 heures du matin, ça réveille les voisins), à qui viendrait-il l'idée de comparer à la vie réelle ce monde farfelu où je vous balade depuis deux ans ? Sans compter que la santé mentale de mes visiteurs (s'ils existaient, bien entendu) pourraient sans nulle doute alimenter les consultations quotidiennes d'un certain ALT (les filles on se calme ! ce type non plus n'existe pas !). Cher commentateur je te "ferai dire" que tout est pour de faux sur ce blog, le chien qui philosophie, la justicière en justaucorps jaune dont le patronus est une licorne, la fille aux cheveux longs, l'homme de pierre, Emmabovary (trucidée par Gustave à l'insu de son plein gré et ressuscitée alleluïa !), la fée des jardins et de la poésie, la fée écolo, la fée zérotique, la fée maso, la fée de la cuisine orientale, le grand sorcier du jeu de société, celle-qui-a-des-petits-pieds-qui-lui-poussent-dans-le-ventre et tous les autres qu'ils me pardonnent si je les ai oubliés. Tout au mieux pourrait-on douter de l'irréalité de certains qui à la recherche de la vérité vraie ont été égarés sur ces terres par les facéties de Google et qui séduits par toute cette belle pagaille reviennent en catimini sans rien dire à personne.
J'étais encore toute à mes réflexions quand la sonnerie de messagerie de mon portable retentit. C'était un sms de Cat, une copine pour de vrai, en chair et en os. Je lus : "Oui, prends ta baguette, va. Moi je m'entraîne au spero patronum pcq je sens les détraqueurs roder".
Tout était normal, les élèves m'attendaient devant la salle.