Méli-Mélo
Publié le 20 Novembre 2007
Bassin d'Arcachon, Banc d'Arguin
juillet 2000
(Photo argentique scannée)
Il y avait les croissants du jeudi que je mangeais tout rond avec de la confiture même si je n'avais pas faim.
Il y avait l'odeur des livres et nos déambulations sur les boulevards quand les gens se pressent et que le temps vous appartient.
Il y avait les bestiaires romans qui alimentaient nos rêves et accrochaient leurs souvenirs de pierre sur les murs de notre mémoire.
Il y avait les "toujours", "peut-être", "je ne sais pas" qui bondissaient de nos bouches comme des lièvres aux aguets.
Il y avait de nous deux fois écrites, la saveur des mots et celle de nos peaux.
Il y avait quand vient l'été, les mauves du Bassin, des envols d'oiseaux cendrés et la plainte de la pluie sur les tuiles du toit.
Il y avait la première bouteille de Beaujolais Nouveau et le goût de la muscade sur les pommes de terre brûlantes.
Il y avait comme un "je ne sais quoi", comme "un je ne sais quoi".